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Vision ancestrale chamanique dans le monde d'aujourd'hui

La vision chamanique ancestrale est une vision systémique qui sous-tend la vie. Chez les peuples premiers, l'on comprend que l'être humain ne peut se développer que grâce à sa collaboration et l’échange avec son environnement et la nature et s'il y prend sa juste place. C’est ainsi qu’il pourra exprimer sa véritable nature et vivre en harmonie avec son entourage et en prendre soin.
Cette vision tient compte de tous les systèmes impliqués : l’individu, sa nature unique avec ses potentiels, sa famille, son environnement, sa culture, son rôle dans la société.

 

Dans notre société, l’être humain s’est beaucoup individualisé et il est principalement identifié à son système personnel et familial proche. Ceci crée un terrain restreint qui favorise le sentiment de perte de lien et de sens, les crises identitaires et professionnelles que l’on rencontre beaucoup actuellement

Pour prendre soin de l’humanité et de sa quête, il faut réapprendre à se relier à l’univers qui nous entoure, pour recevoir ses ressources et les enseignements de la Nature. Celle-ci montre naturellement comment être à la juste place.

Pour retrouver cette communion, l’école Nature Conscience et Chamanisme propose des moyens simples et ancestraux comme la méthode du voyage chamanique, la reliance à la Nature, à notre propre nature et notre corps, pour que chacun puisse mieux vivre son quotidien en lien avec le monde qui l’entoure.

Principes systémiques chamaniques qui sous-tendent la vie

Dans la vision ancestrale inter reliée du Tout, il y a un principe qui précède tous les autres : c’est le principe de l’Esprit, qui est l’intelligence invisible qui sous-tend tout ce qui vit. Celle-ci se manifeste aussi au travers d’esprits différenciés comme l’esprit d’un lieu, d’un pays, avec les qualités et l’intelligence qui l’animent.

Dans cette vision systémique globale, il faut également inclure les principes tels que la vie, la mort, l’amour, la terre…

 

Un autre principe est celui de l’appartenance, donner la juste place à chaque élément : non seulement chaque personne doit avoir une place dans notre famille, mais également tout ce qui y contribue comme la nature. Dans la vision chamanique, la famille est élargie : la Terre est notre Mère, le Ciel est le Grand Père, les Plantes sont nos sœurs qui nous apportent chaque jour oxygène et nourriture…Cela agrandit considérablement notre système et la possibilité d’y trouver des ressources.

Pour respecter l’ordre d’importance depuis cette vision, nous pouvons nous appuyer sur des principes plus grands que notre généalogie humaine seule, dans la hiérarchie du vivant. Par exemple la Vie, la Terre, les Anciens, ancêtres de l’humanité, étaient là avant nos parents humains et ils ont fondé notre culture, nous devons donc les respecter pour évoluer en harmonie dans notre société actuelle, sinon, nous coupons nos propres racines …

Le principe d’équilibre dans l’échange pour favoriser la croissance : une relation ne dure que parce que chacun l’alimente. On sait cela pour les relations humaines, mais c’est un principe oublié dans la relation que nous avons avec la nature qui nous nourrit. Si nous ne faisons que prendre d’elle, sans la remercier ni lui apporter soin et attention en retour, nous épuisons ses ressources qui sont aussi les nôtres, car nous faisons partie de la même famille.
En incluant tous ces éléments, on replace chacun dans une trame plus large.
Lors des rituels de constellations chamaniques, ces principes sont représentés pour identifier les liens qui doivent etre réparés, les principes à honorer et les ressources à intégrer. 

 

Être en lien avec le tout

Aux quatre coins de la planète, tous les peuples premiers, bien qu’éloignés les uns des autres, avaient ce point commun d’être en lien avec l’ensemble du vivant, non pas seulement avec les éléments visibles de la nature, mais aussi avec l’intelligence à l’œuvre derrière toute création.
Pour eux, être vivants signifiait d’abord être reliés, aussi bien aux autres règnes– minéraux, végétaux, animaux- , et entre humains, que dans la connexion aux plans invisibles. Ils se sentaient eux-mêmes partie du Grand Tout, comme l’un des membres d’un corps beaucoup plus vaste. Ils se savaient non pas supérieurs mais complémentaires aux autres. Ils avaient conscience que leur survie et leur équilibre dépendait de leur lien à l’environnement visible et invisible, que tout est inter-relié, qu’un système ne peut vivre seul sans échange avec les autres.

De tout temps et chez tous les peuples, le pouvoir était perçu dans la capacité de dialoguer avec l’intelligence invisible qui sait le lien entre les choses. C’est elle qui apporte connaissances, guidance et sagesse. C’est pourquoi les chamans avaient une forme d’autorité dans leur société.

Chaman est un terme originaire de Sibérie, utilisé communément aujourd’hui pour désigner « celui qui sait », les hommes et femmes Médecine qui assument la fonction d’intermédiaire entre l’humain et l’intelligence de l’Univers. Ils sont les gardiens de l’équilibre entre les différents mondes et systèmes, visibles et invisibles. À ce titre, ils sont censés être au service de la Nature, des hommes et de la société et non pas dans une recherche charismatique de pouvoir. Leur responsabilité est importante que ce soit pour apporter guérison, ou dans leur rôle de médiation ou de conseil pour les hommes et les femmes et l’équilibre de la communauté.

 

Modernité et dissociation

Au sein de notre société moderne, la perception instinctive d’être reliés a été atrophiée. Nous avons perdu la capacité à sentir ce lien ancestral et universel qui nous unit au Tout. L’inquisition a joué un rôle majeur dans cette séparation de l’individu d’avec l’invisible : l’autorisation de dialoguer avec notre âme et les esprits de la nature a été prise en otage par l’église et d’autres autorités.
Le bon pouvoir et la responsabilité de l’être humain d’être le gardien de l’harmonie et de l’équilibre entre terre et ciel ont été interdits, oubliés et souvent détournés…
Cette rupture de lien avec la grande Toile de la vie est l’une des principales causes de souffrance de notre monde. Nous avons réussi à survivre comme des organismes coupés de la source de vie, mais les signaux de déséquilibre de nos sociétés sont nombreux. Les maladies dégénératives, cancers, stress, dépression, etc. se multiplient et deviennent de véritables maux de civilisation, symbolisant la perte de liens avec des qualités et ressources essentielles.

Selon les lois fondamentales du vivant, ce qui n’est plus relié et nourri perd son sens et son équilibre et finit par s’étioler et se fragiliser.
De même, depuis la vision chamanique, toute dysharmonie montre qu’un principe vital n’est pas honoré. Une maladie ou une situation conflictuelle peut aussi être le signe d’une coupure avec l'âme, d’un déséquilibre de l’environnement ou du collectif qui s’exprime au travers de ces symptômes.A l’image des cellules qui ne sont plus en lien avec l’intelligence globale du corps...

Des cellules qui ne sont pas alimentées et en lien avec leur environnement s’atrophient ou se développent de manière anarchique (tumeurs). À l’image des cellules, chez l’être humain, la dissociation de l’environnement mène à la peur de manquer, générant la lutte et la concurrence.
En nous dissociant de notre environnement et de l’intelligence derrière toute chose, les problèmes apparaissent autour de nous, ils sont la conséquence de notre déconnexion. Plus nous nous dissocions, plus les choses se complexifient.
Alors que la guérison, d’un point de vue chamanique, est la réunification, la collaboration avec les esprits, la danse avec l’intelligence de l’univers. 

A nous de retrouver les liens qui nourrissent la Vie pour oeuvrer et grandir avec elle…